Ce texte est dédié à Thierry Houlmann, Président de la Fédération genevoise des Jardins familiaux. Rassurez–vous, il n’est pas décédé, il est bienvivant, bien présent, bien inventif, bien «proche aidant» de la culture maraîchère.
Chers amis, je vais vous parler de mon jardin, celui de mon enfance.
Des massifs de buis entouraient les plants où les poireaux sortaient déjà. Au milieu du jardin, là où les massifs de buis formaient des arabesques compliquées, se dressaient des tulipes d’un rouge transparent. Les pensées jaunes qui les entouraient modestement se fanaient déjà.
Un jour, il faisait beau dans le jardin. C’était le début de l’été. Le soleil blanc et sans l’ombre de midi effaçait les reliefs. J’étais étourdi de lumière, ébloui de couleur, presque accablé par la dominance du vert dont la trop grande clarté mêlait les innombrables tonalités. Je revenais lentement vers la maison.